par Jacques Schoonjans, Editeur
Jeune j’avais rêvé d’une Europe indépendante, forte, fière d’elle, capable de répondre aux défis du futur, une Europe héritière de notre passé et de notre civilisation. Cette Europe des peuples se serait étendue, comme l’aurait dit un jour le Général de Gaule, «de l’Atlantique à l’Oural ».
Je n’ai jamais eu beaucoup de sympathie pour de Gaulle à qui je reproche notamment l’honteux lâchage de l’Algérie Française, sa haine viscérale à l’encontre du Maréchal Pétain, le héros de Verdun, son orgueil démesuré, un homme qui a trahi ses compatriotes (le 6 juin 1958 à Mostaganem ne déclarait-il pas : « II n’y a plus ici, je le proclame au nom de la France et je vous en donne ma parole, que des Français à part entière, des compatriotes, des concitoyens, des frères qui marchent désormais dans la vie en se tenant par la main »? et un an plus tard : « Je considère comme nécessaire que le recours à l’autodétermination soit aujourd’hui proclamé. »
Cette Europe «de l’Atlantique à l’Oural» dont j’avais rêvé n’aurait jamais suivi un Georges Bush dans sa folie guerrière mais aurait, au contraire, créé et renforcé des partenariats “win win” avec le Moyen Orient, l’Afrique ou encore l’Asie. Nous aurions connu un monde basé sur le respect mutuel et le fameux dicton “chacun chez soi et les vaches seront bien gardées” aurait été une réalité. El Qaeda n’aurait jamais existé !
La chute du Mur de la Honte à Berlin et l’effet dominos qui s’ensuivit allait permettre à nos frêres européens de se libérer de la chape de plomb qui s’était abattue sur leur pays au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale. Avec la fin du communisme, les années de terreurs, les camps, les déportations, les millions de morts victimes des dictatures mises en place par l’Union Soviétique et des guerres menées au nom de cette idéologie, l’Europe allait enfin revivre. Hélàs rien ne se passe comme
nous l’avions espéré. Cruelle désillusion !
Aujourd’hui, si rien n’est fait l’Europe va se muer en véritable cours des miracles avec ses zones de non droit qui s’étendent et se multiplient sans cesse.
L’Union Européenne que nous connaissons se trouve “dirigée” par des fonctionnaires arrogants et utopistes qui entendent dicter leur loi soutenus par des politiques qui ne connaissent rien de la réalité quotidienne du peuple européen dont je fais partie. De ce peuple qui n’ose plus se rendre dans certains quartiers de la ville où il est né et vécu, de ce peuple qui dans sa grande majorité vit dans la crainte pour ne pas dire la peur. Soumis au “politiquement correct” les gens se taisent mais, au grand dam de nos progressistes de salon, beaucoup commencent à relever la tête comme le révèlent certains sondages “inquiétants” (aux yeux de la gauche caviar et autres “démocrates” de salon).
Marre de l’Union Européenne
A l’occasion du Brexit j’ai entendu un commentateur citer ce vieux terme de “perfide Albion” qui remonte à la guerre de 100 ans et plus particulièrement à la bataille d’Azincourt (1415).
C’est vrai que les Anglais ne nous ont jamais fait beaucoup de cadeaux. En tant que Belge je n’ignore pas le rôle joué par ce pays dans les odieuses campagnes orchestrées contre le Roi Leopold II à propos du Congo que l’Angleterre entendait bien faire tomber dans son escarcelle.
Aujourd’hui les choses ne font qu’empirer. Toujours en tant que Belge je suis scandalisé et honteux lorsque j’entends que le parti Ecolo voudrait débaptiser le “Square des Vétérans Coloniaux” à Anderlecht, une commune de Bruxelles, que certains souhaiteraient déboulonner les statues du Roi Léopold II, donner le nom du communiste et anti occidental Patrice Lumumba à une rue ou à un square,… Je suis vraiment écoeuré du fait que l’on puisse ainsi renier ce qui a fait la grandeur de notre pays et de l’Europe. Mais ne soyons pas chauvins. Certes il est indéniable que nous avons retiré certains bénéfices du Congo Belge mais de nos jours on préfère ne pas évoquer le fait que c’est la présence Belge qui à mis fin aux razzias arabes venus chercher des esclaves en Afrique Centrale, que ce sont encore ces “vétérans” qui ont construit des hôpitaux pour la population indigène, ouvert des écoles, construit des routes, des chemins de fer,….
Oserais-je évoquer les Roi Catholiques d’Espagne qui ont libéré leur pays lors de la “Reconquista” , Charles Martel et la bataille de Poitiers ?
Il convient maintenant de penser aux peuples qui composent le Vieux Continent et un peu (beaucoup) moins aux banques, à la grande finance, aux utopies mondialistes et tiers-mondistes. Le temps des “bobos” européens doit faire place à une véritable élite capable de reconstruire l’Europe avec pour base les différentes Nations et peuples qui la composent.
L’UE a commis beaucoup d’erreurs, et les pays membres de l’Union doivent prendre en considération le sentiment grandissant de beaucoup d’entre nous de suivre les Britanniques et de quitter une Union Européenne qui entend imposer sa loi mondialiste.
Les eurocrates se sont lourdement trompés en pensant que c’est de leur bureau à Bruxelles qu’ils allaient dicter leur loi. Du passé européen que l’on nous a imposé faisons table rase et repartons sur de nouvelles bases. Seule une Europe des Nations qui réunira ceux qui, depuis toujours, y ont leurs racines est dorénavant la seule issue qui s’offre à nous.