Budapest 56 ! Qui se souvient ?

“Nous allons mourir, faites quelque chose ! Nous allons mourir…”. Tel est le dernier et pathétique appel que lançait le peuple hongrois qui mourait pour sa liberté. C’était en 1956, les troupes soviétiques entraient dans Budapest. Oui donc s’en souvient encore ?

Aujourd’hui, le politiquement correct clame son indignation quand le Premier ministre hongrois en appelle à la “fin du diktat” de l’Europe mais oublie curieusement le martyr qu’à subit ce pays coupé de cette même Europe par l’ignoble “rideau de fer”.

C’était en 1956, la Hongrie, le pays de Saint Etienne était mise à feu et à sang par les troupes soviétiques. Budapest, cette ville martyre qu’un fol espoir avait porté à croire à la liberté et à la fraternité fut couverte de sang. Cet acte, d’une sauvagerie inouïe ne fut jamais condamné. Il demeurera· à jamais la honte d’un régime basé sur la terreur : le communisme.

Les Hongrois pourtant qui se trouvaient à l’époque, à l’instar de millions d’autres européens, sous domination soviétique avaient cru, un moment, pouvoir échapper à l’énorme univers concentrationnaire dans lequel ils avaient été englobés de force. Les espoirs les plus fous avaient vu le jour. Enfin, l’occupant allait s’en aller. Rompre avec un passé fait de servitudes, de contraintes morales et physiques tel était ·l’espoir insensé des Hongrois, nos frères de l’Est, qui enfin avaient retrouvé la joie et le bonheur de vivre. La chose ne pouvait évidemment pas durer et c’est alors que Nikita Kroutchev au sommet de sa puissance devint le «bourreau» de Budapest. Les chars soviétiques venus par milliers écrasèrent la liberté dans le sang et la Hongrie fut à nouveau plongée dans les ténèbres. C’était en 1956 ! Qui s’en souvient encore?

La chute du mur de Berlin, le 9 novembre 1989 suivie de l’ouverture du rideau de fer à la frontière austro-hongroise le 1er janvier 1989 allaient marquer le retour à la liberté pour des millions d’Européens. Aujourd’hui cependant c’est l’Union Européenne qui, de manière plus insidieuse et par d’autres moyens entend imposer sa loi.
“Bruxelles nous parle et se comporte avec nous et avec les Polonais comme si nous étions des ennemis. Nous avons une impression de déjà vu, l’air de la doctrine Brejnev balaie l’Europe”, devait déclarer le Premier ministre Viktor Orban lors des commémorations de la révolution de 1956 contre la domination soviétique.

La Hongrie, comme la Pologne et la plupart des pays dits de l’Est ne veulent plus se soumettre au politiquement correct qu’entend imposer l’Union Européenne. Ils estiment, comme la majorité des Européens, qu’il est grand temps d’arrêter les migrations, de protéger les frontières et de renforcer l’indépendance des nations.

J.S.